Lemagazine Espace public et Paysage publie un article dĂ©taillĂ© sur le rĂ©amĂ©nagement de la promenade du Bout du Monde Ă  Angers, opĂ©ration s’inscrivant dans le cadre du grand projet « CƓur de Maine ». L’importance LesĂ©lus du pays d’Auray (Morbihan) appellent, ce vendredi 19 aoĂ»t 2022, Ă  une « prise de conscience gĂ©nĂ©rale sur le territoire », quant Ă  la situation de l’eau potable, mise Ă  mal AngersChĂąteau d'Angers. Comptoirs du monde, les feitorias portugaises, XVe-XVIe siĂšcles Type d'Ă©vĂ©nement Exposition PĂ©riode historique SociĂ©tĂ© / Histoire. Plus que 2 jours Informations pratiques CHÂTEAU D'ANGERS. 2 Promenade du Bout du Monde Angers 49100 Pays de la Loire France Facebook; Twitter; E-mail; Imprimer; Agenda. Paris; RĂ©gion; Monde; 06 juil. -04 mGhHP11. ItinĂ©rairesBatiment touristique Promenade du Bout du Monde, 49100 AngersItinĂ©rairesEnregistrerAutres propositions Ă  proximitĂ©23 r Saint Martin, 49000 AngersFermĂ© actuellementPlus d'infos14 Rue du MusĂ©e, 49100 AngersFermĂ© actuellementPlus d'infosPlace du Chanoine Bachelot, 49100 AngersFermĂ© actuellementPlus d'infosRue du Mail, 49100 AngersPlus d'infosRue du ChĂąteau d'Orgemont, 49000 AngersPlus d'infos8 Chemin de la Papillaie, 49000 AngersPlus d'infosPlace Olivier Giran, 49100 AngersPlus d'infos1 Rue Gay-Lussac, 49100 AngersPlus d'infos60 Rue Lionnaise, 49100 AngersPlus d'infosMappy est rĂ©alisĂ© en FranceEnregistrer Guillermo Guiz - Au suivantAngers - 49 À 38 ans, l’ñge du Christ, Guillermo Guiz revient sur son Ă©ducation, Ă©levĂ© par un pĂšre seul, fĂ©ministe et misogyne, qui Ă©tait sĂ»r de l'inexistence de Dieu, mais pas du temps de cuisson des Ɠufs mollets ». L’humoriste belge Ă©voque la thĂ©matique de la transmission, livrant un tĂ©moignage aussi[...] Si vous croyez qu’aller au bout du monde demande du temps, des efforts et de l’argent, c’est que vous ignorez une promenade qui permet de vous y rendre sans coup fĂ©rir. Elle est situĂ©e Ă  Angers, elle longe le chĂąteau pour se terminer en cul-de-sac au belvĂ©dĂšre surplombant les rives de la Maine, permettant de jour comme de nuit, de dĂ©couvrir un grandiose panorama sur la Doutre, le quartier de la rive droite du Maine, ainsi appelĂ© car se situant outre-Maine. Au total, il n’y a guĂšre plus de cent-vingt mĂštres Ă  parcourir avant de vous en retourner par le mĂȘme chemin, sauf Ă  sauter dans le vide Ă  vos risques et pĂ©rils, ou entrer dans le chĂąteau pour aller voir les tentures de l’Apocalypse qui constituent la vĂ©ritable promenade au bout du monde. L’Ange au livre, Apocalypse, 10, 1-7, deuxiĂšme ensemble, tapisserie 27 La traversĂ©e archĂ©ologique de ce bout de terre, en revanche, n’est pas de tout repos. A l’occasion de travaux d’amĂ©nagement de cette impasse en espace piĂ©tonnier, des fouilles archĂ©ologiques prĂ©ventives ont permis de mettre Ă  jour un cimetiĂšre du XVIIĂšme siĂšcle, une rue mĂ©diĂ©vale antĂ©rieure Ă  la construction du chĂąteau, un four Ă  chaux du XIVĂšme siĂšcle et une bĂątisse du XIĂšme siĂšcle. Avec un peu plus de temps pour creuser, qui sait si nous n’aurions pas retrouvĂ© la dent d’un homme bien incapable de mordiller car tel est notre destin, mais susceptible de nous laisser toutes ses dents pour envoyer un souvenir de ans, comme l’homme de Tautavel, voire plus avec le progrĂšs humain si vous laissez votre dentier dans un verre. En attendant le mĂ©tier d’archĂ©ologue ressemble bigrement Ă  celui du fossoyeur Ă  ceci prĂšs que l’un dĂ©terre ce que l’autre enterre. Tout est alors question de cadence synchronisĂ©e. C’est lĂ  le gĂ©nie humain que de savoir donner du travail jusqu’à la fin des temps Ă  des personnes, rien qu’avec une pelle ou une truelle. Nous ne pouvons imaginer le nombre de personnes que nous dĂ©rangeons quand on commence Ă  creuser au milieu d’une ville. Au cours des trente derniĂšres annĂ©es, les fouilles prĂ©ventives organisĂ©es Ă  Angers Ă  l’occasion de chantiers par l’INRAP, l’institut national de la recherche archĂ©ologique prĂ©ventive, ont permis de dĂ©couvrir des Goths, des sarcophages mĂ©rovingiens et un mithraeum, autant de dĂ©couvertes qui en imposent au lecteur, but recherchĂ© par l’auteur virtuel. Concernant les Goths, il faut saluer la parfaite connaissance de l’armĂ©e romaine par Goscinny et Uderzo qui, dans AstĂ©rix lĂ©gionnaire, imaginent le recrutement d’un Goth appelĂ© ChimĂ©ric. Des fouilles prĂšs de la gare Saint-Laud ont en effet mis Ă  jour un groupe de sĂ©pultures datĂ© de 350, Ă  l’orientation inhabituelle pour cette pĂ©riode. Ce sont des femmes portant des sandales cloutĂ©es au pied, des fibules or-argent tĂ©moignant qu’elles ne se promenaient pas nues, tout au moins au jour de leur sĂ©pulture. Manteau gothique moderne, disponible sur on peut aussi acquĂ©rir des lampes ou consoles gothiques ainsi que des plafonniers en solde assez crĂąnes, du meilleur effet. Pour en revenir Ă  nos Goths d’Angers, il s’agit vraisemblablement de compagnes de militaires barbares auxiliaires dans l’armĂ©e romaine, ces tombes Ă©tant les plus Ă  l’Ouest jamais trouvĂ©es pour des Goths et dans l’empire romain. Cette fois, c’est HergĂ© qui donne le bon conseil Ă  l’archĂ©ologue les dĂ©couvertes se trouvent un peu Ă  l’Ouest, Colomb en tĂ©moigne. Reste Ă  savoir depuis que la terre est ronde, ce qui fait dĂ©jĂ  pas mal de temps, quand nous nous retrouvons retrouve en Orient. Belles Marquises, la rĂ©ponse est plus difficile que nous l’imaginons au premier abord, sans mĂȘme essayer de savoir de dĂ©terminer si l’oriental prĂ©cĂšde l’occidental ou l’inverse, hors les conventions sur les fuseaux horaires. Du cĂŽtĂ© de la place du Ralliement, en plein centre de la ville moderne, Ă  l’occasion de recherches prĂ©ventives Ă  la construction d’une ligne de tramway, 25 sarcophages mĂ©rovingiens ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en un lieu oĂč autrefois avaient Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s plusieurs lieux de culte chrĂ©tiens Ă  l’écart de la ville historique oĂč se sont succĂ©dĂ© Gaulois, Romains et Francs. La place du Ralliement a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  la RĂ©volution Ă  l’emplacement de trois Ă©glises qui ont alors Ă©tĂ© dĂ©truites Saint-Pierre, Saint Mainboeuf et Saint-Maurice, toutes les trois occupant l’espace d’anciennes basiliques funĂ©raires Ă©rigĂ©es Ă  partir du IVĂšme siĂšcle pour accueillir les dĂ©pouilles des premiers Ă©vĂšques d’Angers. Des trois saints, Pierre est le plus illustre, il tient les clefs de tout, belle rĂ©ussite malgrĂ© le dĂ©saveu du chant du coq, preuve que rien n’est jamais perdu dans la vie. Quant Ă  Maurice, il a sa cathĂ©drale Ă  Angers, ce n’est donc pas un inconnu. La cathĂ©drale Saint-Maurice, Ă  Angers, en 1850 D’une longueur de 90 mĂštres d’une largeur de 23 mĂštres en façade occidentale, on n’accĂšde pas Ă  une telle postĂ©ritĂ© sans quelque mĂ©rite, en l’occurrence celui d’avoir dirigĂ© la lĂ©gion thĂ©baine martyre dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e dans un prĂ©cĂ©dent article voir l’Ordre du croissant. Par une sculpture rĂ©alisĂ©e au dĂ©but du XVIĂšme siĂšcle, hommage lui est rendu en façade de la cathĂ©drale avec la reprĂ©sentation de Saint- Maurice et de sept de ses compagnons Ă©gyptiens. Quant Ă  la nef de la cathĂ©drale, trois grandes voĂ»tes caractĂ©risent cette architecture dite gothique angevin » autrement appelĂ©e PlantagenĂȘt. Celles-ci ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©es sous Henri II PlantagenĂȘt, roi d’Angleterre et comte d’Anjou, en 1149. Tout est schiste dans cette cathĂ©drale, du rocher sur lequel elle est implantĂ©e et qui domine la Maine, aux tours perchĂ©es Ă  75 mĂštres du sol. Vue d’ensemble de la nef PlantagenĂȘt Et pour ne pas oublier que le temps de la dĂ©livrance approche et invite Ă  trouver la voie du salut pour se prĂ©parer au Jugement dernier, le tympan du portail nous donne Ă  contempler une vision de Saint Jean, le Christ en majestĂ© entourĂ© des attributs des quatre Ă©vangĂ©listes, ce qui nous rappelle qu’il est l’heure de s’en retourner vers la Promenade du bout du monde pour entrer au chĂąteau contempler la tenture de l’Apocalypse, ultime rĂ©vĂ©lation qui nous rappelle sans cesse que notre propre promenade du bout du monde aura sa fin, sans en savoir plus pour le moment. Le Christ en majestĂ© entourĂ© des attributs des Ă©vangĂ©listes, au tympan du portail de la cathĂ©drale saint-Maurice, sculpture vers 1170 Et pourtant, cette incertitude qui devrait nous inciter Ă  prendre de bonnes rĂ©solutions, on ne sait jamais, parions sur l’avenir comme dirait Pascal, nous conduit le plus souvent Ă  se demander quelle mouche a piquĂ© les PĂšres de l’église pour admettre la RĂ©vĂ©lation de JĂ©sus-Christ au serviteur Jean, dans le canon des livres du Nouveau testament les sept lettres, les sept sceaux, les sept trompettes de sept anges, les sept flĂ©aux, les sept coupes, sans oublier les fameux cavaliers, et seulement Ă©lus, c’est oublier que nous sommes dĂ©sormais sept milliards sur terre et qu’il faudrait relever les quotas d’admission en proportion deux millĂ©naires plus tard, ce serait justice pour nous qui sommes si peu que rien, juste un peu de glaise, descendants de Tautavel, de Lucy et et de ToumaĂŻ, voici sept millions d’annĂ©es qui viendra rechercher notre crĂąne le moment venu ? Dessin qui n’a rien de gothique, de LĂ©onard de Vinci, 1452-1519 En attendant, on ne doit pas pour autant oublier saint Maimboeuf, l’un des premiers Ă©vĂȘques d’Angers qui n’a pas dĂ©mĂ©ritĂ© mĂȘme s’il ne peut compter que sur le principe des premiers qui seront les derniers et des derniers qui seront les premiers pour se retrouver Ă  Ă©galitĂ© pour l’éternitĂ©, avec Pierre et Maurice. C’est que Maimboeuf n’a pas de chance. Il a bien Ă©difiĂ© un monastĂšre dĂ©diĂ© Ă  Saint Saturnin et dotĂ© d’un orphelinat et d’un hospice au VIIĂšme siĂšcle, devenu collĂ©giale prenant le nom de son fondateur au XIIĂšme siĂšcle ; mais Ă  compter de la fin du XVIĂšme siĂšcle, tout part Ă  val de route, le cloĂźtre n’est plus que vestiges, les communs sont remplacĂ©s par des maisons, le chapitre annexĂ© par les sulpiciens tenant sĂ©minaire, la rĂ©volution y mettant du sien pour dĂ©truire l’église en 1793 et y installer un marchĂ© aux fleurs qui font dĂ©jĂ  la rĂ©putation angevine. Ne reste plus que le vestige d’une muraille que des travaux dĂ©gagent du paysage lors de la restructuration de la place du Ralliement, en 1880. Et voilĂ  Maimboeuf oubliĂ© jusqu’à son retour impromptu au dĂ©tour de la dĂ©couverte des sarcophages. Eglise collĂ©giale de Saint Maimboeuf en 1459, dessin aquarellĂ© par J. Ballain, 1716 C’est que les MĂ©rovingiens n’ont pas dit leur dernier mot. A trop refaire le procĂšs de la famille Capet dont la dynastie dite de la troisiĂšme race » rĂ©gna sur la France de 987 Ă  1848 en donnant trente-sept rois de France en lignĂ©e masculine exclusive, on en oublierait celle issue du roi MĂ©rovĂ©e, qui rĂ©gna de 448 Ă  737 jusqu’à ce que Charles Martel, maire du Palais, s’empare de la totalitĂ© du pouvoir en se passant de roi, comme quoi c’est toujours dans les vieux pots que mijotent les recettes rĂ©volutionnaires d’un jour. Plan-masse et de situation de la collĂ©giale Saint Maimboeuf d’aprĂšs le cadastre de 1980. Un temple du commerce, les galeries Lafayette, ont succĂ©dĂ© Ă  la collĂ©giale. En vĂ©ritĂ©, la prĂ©sence des Goths ou des mĂ©rovingiens Ă  Angers ne surprend guĂšre. La dĂ©couverte d’un sanctuaire de Mithra est plus palpitante. elle nous rappelle que rien n’est jamais jouĂ© en matiĂšre de civilisation et que ce qui existe aujourd’hui peut fort bien disparaĂźtre ou ĂȘtre enseveli demain jusqu’à ce qu’un archĂ©ologue creuse la question de naĂźtre et n’ĂȘtre plus. Prenez le culte de Mithra, dieu d’origine indo-iranienne. mais que diable est-il venu faire Ă  Angers ? Sa tĂȘte retrouvĂ©e sur un bas-relief du IIĂšme ou IVĂšme siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ, a fiĂšre allure et ses traits sont fins. TĂȘte du dieu Mithra retrouvĂ©e Ă  Angers, bas-relief du III ou IVĂšme siĂšcle de notre Ăšre Ce mithraeum » est un Ă©difice vouĂ© au culte de Mithra, nous rappelant que le christianisme ne s’est pas seulement imposĂ© dans l’empire romain face aux dieux romains vieillissants mais aussi en refoulant des cultes venus d’Orient rapportĂ©s par des soldats romains ou des commerçants orientaux, tels celui de Mithra, dont on ne sait guĂšre de choses Ă  l’exception qu’il Ă©tait plutĂŽt pratiquĂ© par les hommes et prĂ©sentait un caractĂšre initiatique fondĂ© sur une hiĂ©rarchie ; pour l’anecdote, Mithra, envoyĂ© par la divinitĂ© suprĂȘme, porte une sorte de bonnet phrygien, preuve qu’on n’a pas attendu la RĂ©volution française pour associer ce bonnet Ă  un ĂȘtre suprĂȘme. TĂȘte de Nubien figurant sur un rĂ©servoir de lampe Ă  huile , retrouvĂ©e au sanctuaire romain consacrĂ© Ă  Mithra Ă  Angers ApprĂ©ciĂ© principalement par les soldats, concurrent du christianisme, le mithraĂŻsme fut combattu par l’empereur ThĂ©odose et interdit en 392. Les visages de Nubiens sur un fragment de lustre ou sur une lampe, sont assez Ă©nigmatiques pour un culte aux origines considĂ©rĂ©es comme plutĂŽt grecques aujourd’hui mais dont l’origine remonterait Ă  un plus d’un millĂ©naire avant notre Ăšre. Rien qu’en France, on compte Ă  ce jour huit Ă©difices consacrĂ©s Ă  Mithra dĂ©couverts aux six coins du pays, ce qui laisse supposer que le culte Ă©tait largement rĂ©pandu. Extension des religions juive, chrĂ©tienne et du MithraĂŻsme au cours des sept premiers siĂšcles de notre Ăšre En dĂ©finitive, le problĂšme avec l’archĂ©ologie, c’est qu’on en finit jamais de creuser, comme quoi toute promenade peut nous conduire vraiment au bout du monde quand on butte sur un os. Il y a toujours quelqu’un qui trouve le moyen de se faire remarquer sous terre, un crĂąne, un cubitus, des dents, et voilĂ  une nouvelle Ă©nigme qui impose de lĂącher la pelle pour une tractopelle. Pelle mĂ©canique ouvrant une tranchĂ©e de sondage sous surveillance d’un archĂ©ologue

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