Lettresretrouvées rassemble quatre cent cinquante-huit lettres inédites de George Sand, de 1825 (c'est une jeune femme de vingt et un an qui écrit à sa mère) jusqu'en 1876, quelques mois avant sa mort. À côté d'inconnus, d'éditeurs ou directeurs de revues, d'écrivains, de comédiens et directeurs de théâtre, d'amis et familiers ou de parents, on trouve bien des noms illustres George Sand écrivit la Dernière Aldini en collaboration avec son amant du moment : le jeune auteur dramatique Félicien Mallefille qu’elle avait installé à Nohant en qualité de précepteur de son fils. Sa liaison avec Mallefille ne l’empêchait pas, on le voit, de songer à Chopin. Publiéle 31 janvier 1952 à 00h00 - Mis à jour le 31 janvier 1952 à 00h00. Lecture 22 min. AURIEZ-VOUS par hasard rencontré, à Naples ou à Rome, Mme G. Sand, demandait vers le mois de juin Formatde téléchargement: : Texte Vues 1 à 140 sur 140. Nombre de pages: 140 Notice complète: Titre : La fille de George Sand / lettres inédites publiées et commentées par Georges d'Heylli (Edmond Poinsot) Auteur : Sand, George (1804-1876).Auteur du texte. Auteur : Clésinger, Auguste (1814-1883).Auteur du texte. Auteur : Clésinger-Sand, Solange (1828-1899). LaSemaine religieuse de Paris vient de publier une lettre inédite de George Sand adressée en 1845 à Mgr Affre. Bien que baptisée, elle ne se contenta pas, on le sait, de vivre en marge de Réponsede Thierry Derigny. Flaubert a écrit Un Coeur simple de mars à août 1976, soit peu de temps avant la mort de George Sand le 8 septembre. Ils avaient eu au début de l’année un échange de lettres sur la place des idées personnelles de l’écrivain dans un roman. Lefonds George Sand Bibliothèque de l Institut de France Le vicomte de Lovenjoul resta en relation avec la famille de G.Sand, son fils Maurice, . Précédant de peu la publication des lettres de Sand à Alfred de Musset que Né en 1822, Aucante avait été l'homme d'affaires de George Sand qui lui /files Cesont quelques-uns des artistes que George Sand (1804-1876) a accueillis à Nohant, dans l’Indre, faisant du domaine que lui avait légué sa grand-mère en terre Cesont quelques-uns des artistes que George Sand (1804-1876) a accueillis à Nohant, dans l’Indre, faisant du domaine que lui avait légué sa grand-mère en terre berrichonne un lieu vivant de Lettreautographe signée, [Palaiseau], [décembre 1864], à Noël Parfait. Elle demande à son parrain de presser la publication : « Mr Lévy me l'a promise pour bientôt ». Noël Parfait et Alexandre Dumas fils avaient été les parrains de George Sand, lors de son admission dans la Société des auteurs dramatiques. 6X4I4lf. George SAND Lettre autographe signée à Victor Hugo. Quatre pages in-8° sur papier à son chiffre. Nohant, 6 mai 1862. Soyez tranquille au fond, vous tenez dans vos mains un grand courant des destinées de notre époque.» George Sand annonce à Hugo le mariage de son fils Maurice, puis s’émerveille de la puissance du chef d’œuvre de Hugo, Les Misérables, gommant ainsi les larges critiques émises dans sa lettre du 17 avril. Maître, Je croirais manquer à l’affection qui vous est due, et que je vous dois pour mon propre compte, si je ne vous faisait part de mes évènement domestiques. Ils sont toute ma vie, à moi, et si haut que vous soyez, vous avez prouvé plus que personne que vous mettiez dans votre cœur et dans vos instincts la famille bien au-dessus de la gloire. Mon fils se marie, il épouse Mlle Calamatta fille aimable et charmante d’un de mes plus anciens et plus chers amis. Nous nous connaissons tous les quatre, elle depuis qu’elle est née, les trois autres depuis trente ans. Nous avons donc de la joie sans crainte et de l’émotion sans douleur. Nous sommes très heureux dans l’attente et la foi d’une vie d’amour et de confiance réciproque. Si la destinée nous trahit, ce ne sera la faute d’aucun de nous, car nous n’avons pas sacrifié aux faux dieux de cet âge d’airain, qui ne sont qu’orgueil, mensonge et cupidité. Vous pensez bien, cher Maître, qu’on vous relit plus d’une fois. Chacun dans la famille veut vous lire seul d’abord et puis on en parle et puis on lit ensemble. Ceux-ci aiment mieux une face, une situation, ceux-là un autre aspect du tableau. Moi je crie parfois contre un peu trop de christianisme à cause de l’heure où nous vivons, et où il faut nous tenir à quatre contre les fallacieux qui exploitent la doctrine. Mais on me relit la mort du vieux constitutionnel, autre face grandiose de l’œuvre et puis, ces discussions que vous soulevez sont une grande preuve de votre autorité. On discute les actes des souverains et ceci est bien autre chose qu’une royauté d’un jour. Soyez tranquille au fond, vous tenez dans vos mains un grand courant des destinées de notre époque, le courant qui nous précipite tous, les dociles comme les rebelles, vers les rivages où l’on n’échoue que pour fonder. Croyez, cher Maître, à mes sentiments bien profonds et bien dévoués. George Sand. Nohant 6 mai 1862. Si Madame Hugo est retournée près de vous, offrez-lui tous mes compliments affectueux. Vous devez avoir appris avec plaisir l’éclatant succès que vient d’obtenir Paul Meurice. C’est un de vos disciples les plus dévoués et un grand talent avec un noble cœur. Pour ces trois raisons, j’ai signé avec lui la pièce. » Ce même 6 mai 1862, Hugo prit la plume pour se désoler auprès de Sand de sa lettre critique envers Les Misérables du 17 avril Votre lettre m’a attristé… ». Les courriers se croiseront. Le 11 mai, Sand écrit finalement à Hugo son admiration ; puis le 18, Hugo revient sur ce malentendu littéraire Il est doux d’être blessé par les déesses quand c’est par elles qu’on est guéri. Merci de vos deux lettres exquises et bonnes…. » Le fonds George Sand de la Bibliothèque historique tire son origine de dons et d’achats auprès de la petite-fille de l’écrivain, Aurore Sand, en 1953 et 1955 et de dépôts de l’État ; il est enrichi régulièrement par des acquisitions en ventes publiques ou auprès de libraires. Des lettres de George Sand En complément de la très volumineuse correspondance déjà conservée par la Bibliothèque historique, trois lettres de George Sand ont été acquises en 2021 en raison de l’intérêt particulier qu’elles pouvaient représenter pour nos collections. En cette année du bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert, deux lettres de George Sand à Flaubert ont été acquises, l’une datée du 17 janvier 1869 Sand-NA-0297, et la seconde du 18 janvier 1873 Sand-NA-0296. La Bibliothèque possédait jusque-là seulement quatre lettres de Sand à Flaubert, alors que deux cent quatre de ses lettres sont recensées dans l’édition électronique de la correspondance de Flaubert établie par l’université de Rouen. On retrouve dans les deux lettres acquises toute l’amitié, la complicité et l’humour qui imprégnaient leurs échanges. Lettre de Georges Sand à Gustave Flaubert, 17 janvier 1869, Bibliothèque historique de la Ville de Paris Sand-Na-297Lettre de Georges Sand à Gustave Flaubert, 18 janvier 1873, Bibliothèque historique de la Ville de Paris Sand-Na-296 Dans sa lettre de janvier 1869, Sand mêle des nouvelles de la vie quotidienne à Nohant, des marques de son affection complice, lui assurant ne point passer de jour sans penser à l’autre vieux troubadour, confiné dans sa solitude en artiste enragé », à des informations sur l’avancée de ses propres travaux littéraires. La lettre du 18 janvier 1873 les retrouve quatre ans plus tard toujours aussi proches, insistant pour que son vieux chéri troubadour », qu’elle juge trop seul », vienne s’égayer à Nohant auprès d’elle et de son fils Maurice. La troisième lettre acquise, adressée par George Sand à Alexandre Dumas fils, datée du 14 août 1851 Sand-NA-299, vient en pendant de la seule lettre de ce dernier à Sand déjà conservée à la Bibliothèque historique, et en complément des lettres adressées par le jeune auteur dramatique à Maurice et Lina, ainsi que de la correspondance entre son père et George Sand, déjà présentes à la Bibliothèque. L’auteur de La dame aux camélias, alors en pleine répétition de sa pièce, ne pourra se rendre à son invitation à venir “à la campagne où l’on se parle mieux en un jour qu’à Paris en un an”, et sera sensible à la bienveillance qu’elle lui témoigne à propos de son roman Les revenants qu’elle lit alors en feuilleton. George Sand et le théâtre On connait la passion de George Sand pour le théâtre, son écriture comme sa pratique, qu’elle partageait avec son compagnon Alexandre Manceau et son fils Maurice. Elle fit construire à Nohant un théâtre où expérimenter ses pièces avant de les proposer à la scène parisienne, et l’activité théâtrale restera un fondement de toute la vie sociale et familiale à Nohant, indépendamment de ses succès et de ses échecs parisiens. Le fonds Sand de la Bibliothèque historique comprend plus d’une quarantaine de textes dramatiques, et s’est enrichi en 2021 de deux manuscrits de pièces représentatives des deux versants de son œuvre théâtrale. En 1864, Sand entreprend d’adapter pour la scène son roman Mont-revêche, publié en 1853. L’ouvrage connait de nombreuses péripéties caractéristiques du sort mouvementé du “théâtre des romanciers” de son temps – lectures pour différents théâtres, refus, réécriture, intervention de collaborateurs – et ne sera finalement jamais représentée. Les 400 feuillets du manuscrit autographe permettent de découvrir les quatre actes de la pièce, certains en deux versions, avec des titres et corrections de la main de Maurice Sand, dont on ignore l’ampleur de la collaboration Sand-NA-300. Manuscrit autographe de la pièce Mont-Revêche par Georges Sand, Bibliothèque historique de la Ville de Paris Sand-NA-300 Le manuscrit acquis en juin 2021 à la vente de la bibliothèque théâtrale du comte Emmanuel d’André fait découvrir une pièce en trois actes, Les chevaliers du soleil, écrite en 1857, inspirée d’un roman d’Alexandre Dumas père publié cette année-là, Les compagnons de Jehu. Ce manuscrit de 62 feuillets, entièrement de la main de George Sand, comprend de nombreuses ratures et coupures qui semblent indiquer que la pièce a bien été jouée sur la scène de Nohant, ce que corrobore la distribution en tête du manuscrit. On y retrouve, parmi les noms des acteurs, ceux d’Alexandre Manceau, de Maurice Sand, de l’actrice Marie Lambert, mais aussi de domestiques et d’ouvriers qui, comme Marie Caillaud – dite “Marie des Poules” –, participaient régulièrement au théâtre de société de Nohant, lieu utopique d’abolition éphémère de leur condition domestique Sand-NA-0306. Ces acquisitions sustentent la vitalité des études sandiennes actuelles, en France comme outre-Atlantique, et en particulier les projets en cours d’éditions des pièces retrouvées de sa correspondance et du théâtre de Nohant. Archives On dit que les femmes ne s'aiment pas. En voici deux pourtant, et des plus grandes, qui ont soutenu pendant vingt-cinq ans une amitié profonde et chaleureuse que la mort seule a rompue George Sand et Pauline Viardot. La correspondance abondante qui en est le témoin était restée jusqu'alors Inédite. Mme Marix-Spire, bibliothécaire à la Sorbonne, vient d'en présenter une partie dans une thèse complémentaire de doctorat d'État, à côté d'une très importante étude sur George Sand et la musique, objet de sa thèse principale. Les lettres qu'elle nous apporte s'échelonnent entre les années 1839 et 1849. C'est dire qu'elles recouvrent une période capitale de l'histoire de George Sand - sa liaison et sa rupture avec Chopin - et de l'histoire tout court, la Révolution de 1848, où la dame de Nohant prit la part que l'on sait. Elles redonnent vie aussi à une femme d'élite, Pauline Viardot, qui fut, aux dires de ses contemporains les plus qualifiés, la première cantatrice du Viardot - Mlle Garcia avant son mariage en 1840 avec Louis Viardot, alors directeur du Théâtre Italien, Journaliste et homme de gauche - n'eut pas la chance de sa sœur, la Malibran. Elle ne fut louée qu'en prose, et son souvenir s'en est ressenti. Elle triompha pourtant de 1839 à 1860 sur toutes les scènes d'Europe, et si l'Opéra de Paris ne s'ouvrit que tardivement à elle ce fut en raison d'Intrigues où les rivalités de coulisses se mêlèrent à celles de la Sand la rencontra dès ses débuts aux Italiens, en 1839. Elle fut aussitôt fascinée par la richesse et l'élévation de cette nature. Tous les dons, Pauline les avait la musique, la voix, le dessin, et ceux du cœur par surcroît. De dix-sept ans plus jeune, elle répondit à l'élan de George avec la même ferveur, trouvant en elle un appui sûr pour sa carrière d'artiste et une tendresse maternelle où réchauffer son âme. Pour George elle incarna la prêtresse de... Article réservé aux abonnés 1er décembre 1847. Ma Pauline chérie, votre lettre m'a fait grand bien, d'autant plus de bien que depuis le départ de la mienne un nouveau propos était encore venu m'affliger. Il n'y était point question de vous cette fois, il est vrai, mais de Louis 1. On me disait qu'il avait hautement pris le parti de ma victime de gendre, et qu'il le plaignait d'avoir été trompé. Or trompé, dans l'opinion et le dire de M. Clésinger, c'est d'avoir reçu en dot de sa femme la moitié seulement de ma fortune. Il comptait que je lui donnerais le tout, que je ruinerais Maurice 2 et moi pour payer des dettes, et me trouvant indocile à cet heureux projet il imagine les mensonges les plus absurdes sur ma situation, mon entourage, l'emploi de mes deniers ; ce serait trop long et trop révoltant de vous dire tout ce qu'il dit sur mon compte, de concert avec ma pauvre fille. [...] Les combattre, les réduire au silence me serait trop facile mais il faudrait pour cela les perdre, et vous comprenez qu'on ne se venge pas de sa fille. D'ailleurs mon âme ne sait que souffrir, et si elle est de force à combattre de mauvaises idées et de mauvais sentiments elle n'en a point pour faire la guerre à des individus quelconques. Votre lettre me délivre de mes grosses douleurs, vous m'aimez, vous croyez en moi, cela me suffit. Je m'habituerai à l'idée d'avoir perdu d'autres affections sur lesquelles j'avais bien plus le droit de compter. Celle de Chopin, dont j'ai été la garde-malade pendant neuf ans, aurait dû être à l'épreuve du boulet. J'aurais commis des fautes, des crimes, Chopin n'aurait pas dû y croire, il n'aurait pas dû les voir. Il y a un certain point de respect et de gratitude, où nous n'avons plus le droit d'examiner des êtres qui nous deviennent sacrés. Eh bien ! Chopin, loin de garder cette religion, l'a perdue et profanée. Il m'a rêvé et inventé des torts dont je n'ai même pas eu la pensée et que je ne pourrais pas avoir toute conscience mise à part parce qu'ils ne sont pas dans ma nature. Ne croyez pas que je le juge sur des on-dit. Ce serait bien léger à mon âge de juger ainsi, et quand je me sens ébranlée par des propos affligeants j'ai l'habitude d'aller droit au fait, d'en demander l'explication, et de m'en rapporter à la parole des gens que j'estime. C'est directement, c'est dans des rapports officiels de Chopin à moi que j'ai vu l'influence habile de Solange l'emporter sur ma sincérité. Dieu pardonne tout parce qu'il connaît nos entraînements et la faiblesse de notre esprit. Il y a donc une religion éternellement vraie qui nous commande d'agir avec nos semblables comme Dieu agit avec nous. Je pardonne donc à Chopin du fond de mon cœur comme je pardonne à Solange, bien plus coupable encore, à mon gendre, fou à lier... Dans l'occasion tous me reviendront et me retrouveront... Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. 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lettre de george sand à son fils